Urbanisme et Transport


96 minutes par jour.
Voilà le temps que les Franciliens passent en moyenne quotidiennement dans les transports. Une situation unique en France, avec en prime les lignes les plus chargées d'Europe et les autoroutes les plus congestionnées du continent aux heures de pointe.

Instauration de la vignette Crit’air, pass unique, fermeture des voies sur berges, construction du grand paris express, dématérialisation de la billettique, développement de l'auto partage, interdiction programmée du diesel, développement des navettes autonomes, du vélo électrique, rénovation des RER... la révolution des transports est en marche : pour le meilleur ou pour le pire ?

Vous en avez marre de votre RER surchauffé ? Vous en avez perdu plusieurs litres d’eau lors de votre dernier trajet ? Vous avez failli tourner de l’œil dans votre RER à l’arrêt en plein cagnard ?

Voici le guide ultime pour voyager au frais, à lire sur France3-regions.blog.francetvinfo.fr

MAIS !
Extrait: "Il y a au moins une ligne sur laquelle vous ne pouvez pas vous tromper : la palme du calvaire caniculaire revient en effet sans conteste au RER D. Aucune rame en circulation n’est climatisée, au grand dam de ses 615.000 usagers quotidiens."

Après les camions, les avions. Vers un Grand Paris Sud Sourdingue ?


"À vos boules Quies ! Le projet de nouvelle courbe des avions depuis l’aéroport d’Orly ne devrait pas faire décoller l’enthousiasme des Sénartais. La future trajectoire décidée par la Direction Générale de l’Aviation Civile qui pourrait être mise en œuvre, dès début décembre, déplacerait le vol des avions au dessus… de la forêt de Sénart !

Le but de ce projet : le survol d’un nombre moins important de zones habitées. Mais la nouvelle trajectoire aurait pour effet de déplacer et d’allonger le virage vers l’ouest et donc d’accroître les nuisances pour les territoires situés le long de la Francilienne.

Résultat : moins de bruit au-dessus de Villecresnes, Montgeron ou Draveil, certes. Mais d’avantage de nuisance, tant pour les riverains que pour l’environnement naturel, à proximité Combs-la-Ville ou d’Evry, commune désormais rattachée à Sénart par la nouvelle agglo Grand Paris Sud." Lire sur La République de Seine-et-Marne ici >>

Diesel : des résultats consternants


La Commission d’enquête mise en place par Ségolène Royal, dont sont membres le RAC et FNE1, a publié jeudi 28 avril les résultats des tests effectués sur les 52 premiers véhicules diesel. Dans la continuité des révélations précédentes, ces résultats montrent une des dépassements quasi généralisée chez les constructeurs automobiles. Des résultats très préoccupants pour la santé publique et la protection du climat. Et les pires élèves sont… Lire sur le site de FNE, ici >>

Aéroport de Melun-Villaroche,  un développement qui fait débat...

Communiqué de presse de France Nature Environnement Île-de-France
Aéroport de Melun-Villaroche : non aux nuisances des hélicoptères et de l'aviation d'affaires

Croyant la période favorable, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Seine et Marne fait le forcing, en pleine pause estivale, pour réactiver le serpent de mer que constitue le projet de développement de la plateforme aéroportuaire de Melun-Villaroche, projet que l'ensemble des associations luttant contre les nuisances aériennes (l'UASF , le collectif associatif SC21 et l’ADE Sénart, Terre Citoyenne , C4A , S.O.S-bruit ...) a, depuis des années et à plusieurs reprises, combattu.

Ce projet, porté par un certain nombre d'entreprises se moquant éperdument de l'intérêt des riverains, consiste à implanter un héliport, une école de pilotage, et une plateforme pour l'aviation d'affaires. Ces équipements étant complétés par de fallacieuses options agitant le mirage de quantité d'emplois devant les yeux naïfs de certains élus.

En réalité ce qui est en train de se jouer c'est la restructuration de tous ces trafics, notamment d'hélicoptère et d'aviation d'affaires, sur la zone de l'Ile-de-France :
- Issy-les-Moulineaux, principale plateforme héliportuaire de la région, doit réduire ses activités car ses nuisances impactent fortement un secteur du sud-ouest parisien en pleine densification;
- Toussus-le-Noble doit de la même manière transférer ses tours de piste et ses vols d'hélicoptères sur une autre plateforme ;
- Les vols d'affaires, eux, seraient basculés du Bourget sur Orly et Roissy pour la plupart, en complément d'autres plateformes.

Le choix est donc tentant de retenir Melun-Villaroche, certes en Seine-et-Marne, mais à quelques encablures de zones fortement urbanisées de Sénart et Melun, et également d'Evry et Corbeil dans le département voisin de l'Essonne. Ces zones seraient soumises à des nuisances inacceptables en raison des altitudes particulièrement basses des nouvelles trajectoires qu'il faudrait instaurer car "coiffées" par celles des avions d'Orly et de Roissy, déjà bien présentes sur ce territoire.

Aussi, mobilisés dans l'urgence en cette période estivale, nous appelons les responsables politiques à refuser catégoriquement ce projet sur Melun-Villaroche ainsi que tout autre projet de délocalisation de l'héliport d'Issy-les-Moulineaux.

La région Ile-de-France, dont le ciel est déjà aussi encombré que ses routes, n'a pas vocation à devenir la référence en termes des vols d'hélicoptères d'affaires et de tourisme que certains lobbys voudraient imposer. Le doublement des passagers aériens arrivant en Ile-de-France, 150 millions au lieu des 80 actuels, à l’horizon 2030 alors que la région comptera 1,5 million d’habitants de plus ne doit pas stimuler le tourisme en hélicoptère. D'autres moyens existent, beaucoup plus respectueux de l'Environnement, pour concourir au développement économique raisonnable auquel beaucoup de nos concitoyens aspirent.

Lire le communiqué de presse >>



Avis favorable pour le T Zen 2 reconnu d’utilité publique

Suite à l’enquête publique qui s’est déroulée du lundi 23 septembre au vendredi 26 octobre 2013, le commissaire enquêteur a rendu, le 26 janvier 2014, un avis favorable à la réalisation d’une liaison de transport en commun en site propre, le  T Zen 2, entre Sénart et Melun.
Cet avis favorable est assorti de trois réserves, qui devront être levées par le Conseil général de Seine-et-Marne, auquel le commissaire enquêteur demande de tenir ses engagements pour :
- Apporter une attention toute particulière à la plantation des arbres pour compenser ceux qui seront coupés dans le cadre des travaux de réalisation, par un nombre égal sinon supérieur.
- Restituer, en totalité ou en partie, le nombre de places de stationnement supprimées le long de la ligne T Zen 2.
- Poursuivre la concertation avec les communes et collectivités territoriales pour étudier les aménagements des places et voies empruntées par le T Zen 2.
- Le commissaire enquêteur a également émis plusieurs recommandations, qui constituent des préconisations pour le maître d’ouvrage.
A la suite de cet avis favorable, la Préfète de Seine-et-Marne transmettra le rapport d’enquête publique aux communes, qui pourront délibérer sur la mise en compatibilité de leur plans locaux d’urbanisme, et au Département de Seine-et-Marne, maître d’ouvrage du T Zen 2, qui prendra une déclaration de projet dans laquelle il se prononcera sur l’intérêt général du projet et précisera les modifications apportées au projet suite à l’enquête publique.
Pour accéder à toutes les conclusions et rapport du commissaire enquêteur,  documents de l’enquête publique, synthèses des observations, déclaration d’utilité publique,  Cliquez ici >>

Ecotaxe, le gouvernement a capitulé devant les lobbys




















Photo DNA


C’est une capitulation de plus du gouvernement devant les lobbys. Une capitulation d’autant plus symbolique que nous sommes en train de discuter à l’Assemblée nationale la loi sur la transition énergétique.


Petit rappel, tout d'abord : l'écotaxe, décidée à la suite du Grenelle de l'environnement en 2008, devait permettre deux choses : faire évoluer les pratiques en matière de transport et financer une série de projets, notamment d'alternatives au tout-camions.

Votée à la quasi-unanimité Droite et Gauche en 2009, c'est important de le souligner, et sa mise en œuvre prévue pour 2011. Cette loi a ensuite subi de plein fouet le lobbying des transporteurs routiers et de quelques élus locaux, qui n'ont eu de cesse d'en réclamer le report ou l'aménagement. Le projet, plusieurs fois modifié, s'est tout de même peu à peu mis en place, via le consortium Ecomouv à qui en était confiée la gestion.

Résultat, un fiasco qui coûtera plus de deux milliards d'euros

Petit point sur les pénalités et manque à gagner

- 800 millions d'euros, c'est la somme que l'Etat devra rembourser à Ecomouv. La société, filiale du groupe italien Autostrade et de plusieurs grands groupes français, a investi cette somme dans la mise en place technique des appareils destinés à collecter la taxe et d'une infrastructure complexe. Elle devra être remboursée.

- 1,15 milliard d'euros, c'est la somme que devait rapporter cette taxe. Sur cette manne, 800 millions devaient revenir à l'Etat, précisément à un fonds de financement d'infrastructures, l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), et 150 millions étaient destinés aux communes concernées par la taxe. Le reste devait revenir à Ecomouv. Les aménagements concédés en 2013 avaient déjà diminué cette somme, la ramenant à environ 600 millions d'euros.

Enfin, ajoutons que l'ajournement de la taxe, en 2013 puis en 2014, ainsi que les destructions de portiques ont déjà occasionné environ 50 millions d'euros de coût par trimestre, soit au moins 250 millions d'euros supplémentaires.

Si on ajoute les 200 salariés de la société Ecomouv travaillent à Metz, depuis plus d'un an pour la plupart. Ils ont déjà subi les retards successifs de la taxe, qui avait conduit la société à demander la possibilité de les mettre en chômage partiel. On ne sait pas encore quel sera leur avenir.
130 fonctionnaires des douanes avaient également été transférés à Metz pour gérer la taxe. Eux non plus ne savent pas ce qui les attend désormais.

Des projets d'aménagement en mal de financement

L'impact indirect de la décision de Ségolène Royal est également important. En effet, l'écotaxe était destinée à financer des alternatives au transport routier, qui devront désormais trouver d'autres moyens pour se réaliser :
122 Pas moins de 122 projets de transport urbain, plusieurs lignes à grande vitesse et des transports fluviaux, devaient être financés par l'AFITF... 78 collectivités locales et 14 millions d'habitants étaient concernés. Les chantiers auraient dû générer jusqu'à 4 000 emplois.

La triste saga de l’écotaxe est, en soi, une métaphore de cet étrange quinquennat où le renoncement face aux lobbies est considéré comme une marque de courage tandis que frapper les chômeurs devient un marqueur de la détermination gouvernementale.
Ségolène Royal, qui avait déjà enterré la première version de l’écotaxe, vient de jeter une dernière pelletée sur ce qu’elle avait pourtant fait adopter au nom de sa croisade pour « l’écologie positive » contre « l’écologie punitive ».
Rappelons que cette écotaxe première mouture, votée par un Parlement unanime, sous Sarkozy, avait été remisée au placard avec le même discours qu’aujourd’hui. Déjà, le puissant lobby des patrons routiers avait menacé de partir en guerre contre ce qui n’est pourtant qu’une minime compensation face à la pollution de l’air et à la dégradation des routes qu’ils engendrent. Rappelons encore la conclusion du calamiteux contrat avec la société Ecomouv’, signé par Nathalie Kosciusko-Morizet... Droite et gauche réunies ont donc une responsabilité commune dans cette affaire.

Dans la réalité, alors que le budget du ministère de l’Ecologie connaît un recul énorme de 5,8%, la fin de l’écotaxe signifiera l’abandon de dizaines de projets concrets de transports collectifs et durables, d’entretien des routes, qui auraient pu améliorer le quotidien des Français.

Graphic Source : www.liberation.fr

Quant au cadeau fait aux patrons routiers, il s’inscrit dans une série d’avantages fiscaux qui alourdissent l’addition. Comme le note justement France nature environnement, le transport routier de marchandises a bénéficié depuis 2009 de mesures favorisant son développement, en anticipation de la mise en place de l’écotaxe.

Ces mesures : réduction de la taxe à l’essieu, augmentation du dégrèvement des taxes sur le gasoil, généralisation du 44 tonnes, équivalent à 800 millions de cadeaux fiscaux concédés, auxquels il faut ajouter 1,2 milliard de manque à gagner annuel avec la suppression de l’écotaxe et 800 millions à payer au prestataire Ecomouv’ en cas de dédit. La facture grimpera vite et devrait approcher 3 milliards d’euros dès 2014.

L'écotaxe est pourtant une réalité quotidienne pour plusieurs pays européens


En Allemagne, le système date de 2005 et ne touche que les véhicules de plus de 12 tonnes qui circulent sur les autoroutes. La taxe appelée ici « LKW Maut » est de 20 centimes d’euro par kilomètre, soit 20 euros pour 100 km parcourus.

Plus à l’est, la Slovaquie a instauré une redevance pour tous les poids lourds nationaux et étrangers de plus de 3,5 tonnes circulant sur l’ensemble du réseau routier national (autoroutes & routes secondaires), soit 2 400 km. Le prix s’élève en moyenne à 16 euros par 100 km et depuis le début de l’année la taxe a rapporté un peu plus de 100 millions d’euros au gestionnaire des infrastructures routières. La Pologne inclut maintenant les bus excédant 9 places aux véhicules de plus de 3,5 tonnes dans son dispositif de taxation mis en place en 2011.

Depuis 2012, la République tchèque fait partie des pays qui taxent les poids lourds, mais elle se singularise par une majoration de la taxe de 30% chaque vendredi entre 15 heures et 21 heures. Dernier arrivé au club, le Portugal a adopté l’écotaxe à l’été 2013 alors que la Hongrie devrait installer son dispositif fin 2013, début 2014, et la Belgique en 2016. Quant à l’Espagne et à l’Italie, elles ont refusé dès 2011 au Parlement européen, le principe même d’une taxation des poids lourds sur l’ensemble de leur territoire.

Le 02 Novembre 2013 par Sénart citoyens & RER D user and usé

Le projet de gare TGV de Sénart reporté à 2030

"Un projet estimé à près de 4 Mds d’euros provisoirement écarté"

Pour "sénart Citoyens" c'est un mal pour un bien si cela pouvait permettre d’améliorer les conditions de transports du RER D et de la ligne R du Transilien. Et il y à de quoi faire !
Il n'y qu'à se rendre sur le site de l'association SADUR www.sadur.org , (association loi 1901, qui a pour but de représenter et de défendre tous les usagers de la ligne RER D) pour se rendre compte que la situation est catastrophique, et qu'il serait peut être bon de réfléchir sur le projet  <Grand Paris>, incohérent compte tenu des finances actuelles, à un <Moyen Paris> plus en phase avec les demandes et besoins des actuels usagers.


4 commentaires:

  1. L'écotaxe poids lourd n'est pas un impôt « punitif », contrairement aux propos tenus par la nouvelle Ministre de l'écologie. C'est l'absence de sa mise en place qui revient de fait à pénaliser l'ensemble des citoyens au nom de la préservation des intérêts d'une partie d'entre eux

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  2. Depuis des années le Parlement vote toujours plus vite des lois toujours plus nombreuses, toujours plus mal rédigées et corrigées, modifiées, abandonnées, toujours plus vite. L'écotaxe est une mesure discutée au niveau européen, discutée lors du Grenelle de l'environnement, votée à l'unanimité par la droite et la gauche en 2009 (loi Grenelle 1) puis à de multiples reprises depuis 5 ans au grès des modifications du dispositif parles lois de finances successives. Que l'on soit pour ou contre l'écotaxe poids lourds, la manière dont l'abandon de cette mesure a été décidée ne peut qu'interroger toutes celles et tous ceux qui sont attachés au respect de la Loi et de l’état de droit.

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    1. Hé oui, l'écotaxe c'est fait écrasé par un poids lourd...

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  3. Il est connu de longue date que les PL sont responsables de la dégradation des chaussées, or l'essentiel du coût d'entretien est payé par le contribuable (national ou départemental), nos impôts subventionnent les transports routiers. Il serait juste que ce mode de transport finance l'intégralité du coût direct, sans parler des conséquences économiques, sociales et environnementales néfastes.

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