Responsabilité civile VS les futures devises de la République

Avec six millions de suffrages, le parti d’extrême droite gagne 1,3 million de voix comparé aux élections européennes de 2014. Mais c’est aussi plus de 22 millions d’abstentionnistes, soit 50% des électeurs, auxquels il convient d’ajouter 900 000 votes blancs et nuls, la société civile porte aussi sa part de responsabilité.
Lorsque en pleine conférence internationale sur le climat, le parti qui compte le plus d’élus ouvertement climato-sceptiques, les plus hostiles à l’écologie, remporte une bataille électorale... n'est-ce t'il pas le pas le dernier des paradoxes ?
Celles et ceux qui prétendent incarner une alternative à l’austérité, aux inégalités croissantes, à la gestion du court terme comme seule stratégie politique, se révèlent eux aussi incapables de séduire.

La montée des populismes, des idées d’extrême droite, de la xénophobie, des sectarismes et des fondamentalismes est une réalité extrêmement inquiétante dans toute l’Europe et notamment en France. En effet, ces dérives n’apporteront aucune solution à la grave crise financière, économique, sociale et politique que nous traversons. Bien au contraire, l’histoire nous enseigne que l’exclusion, le rejet de l’autre, le repli de la France sur elle-même ou la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l’immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui ne peuvent conduire qu’à la division, à l’affrontement et à l’échec.

Avec des inégalités sociales qui persistent, un accaparement toujours plus important de richesses par une fraction de la population, une Europe paralysée avec un fonctionnement toujours si peu démocratique vingt-deux ans après le traité de Maastricht et des pays membres incapables de proposer un cadre commun autre que la mise en concurrence sociale, économique et fiscale de leurs citoyens, que nous reste t'il ?

La résistance, le dialogue et la construction, pour qu'indignité et lâcheté ne deviennent pas les futures devises de la République.

Marc de Sénart Citoyens

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