Les industriels du déchet peuvent se frotter les mains

Nous apprenons que M. Huchon attendra juin 2015 pour mettre le vote du PREDEC à l’ordre du jour.

Une aberration lorsque l'on sait que d’ici à 2026, le flot annuel de déchets augmentera de 35 %, sous l’impact de la construction du réseau de transport du Nouveau Grand Paris (prolongements et créations de lignes) et des autres réalisations prévues par Île-de-France 2030 : 25 nouveaux quartiers urbains, plus de 70 nouvelles gares… Résultat : les experts prédisent une saturation des décharges d’ici cinq ans. Le compte à rebours est enclenché, mais point de discours fataliste. Après tout, la Flandre recycle deux fois plus de déchets que l’Île-de-France. Des solutions existent et le plan « Prévenir et gérer les déchets de chantiers » (Predec), qui entrera en application cette année, doit les coordonner. La Région est aux commandes du chantier. Après les conclusions de l'enquête publique, le plan sera définitivement approuvé en juin 2015……

Avec la construction de 70.000 logements par an, Grand Paris express, les chantiers franciliens vont se multiplier d'ici à 2030 et engendrer des millions de tonnes de gravats. Pour éviter la saturation des décharges, un mot d’ordre : réemployer ! C'est l'objectif du plan « Prévenir et gérer les déchets de chantiers » (Predec), projet voté en 2014 par la Région

Pour la seule année 2013, les déchets du secteur du bâtiment s’élevaient à 24 millions de tonnes en Île-de-France. S’ils étaient empilés sur la pelouse du Stade de France, ils culmineraient à 700 mètres de haut ! Or seul un quart de cet immense tas est recyclé. Le reste est déversé en décharge, ou utilisé pour le remblayage des carrières. Sans compter les déchets jetés en dépôt sauvage.




3 commentaires:

  1. Lobbys, pressions, intérêts, manipulations, vous êtes au cœur stratégique du sujet.
    Si vous saviez comme notre président du CG IDF, huchon fout de tout cela. lui c'est le GP a tout prix !
    A chacun ses objectifs...

    RépondreSupprimer
  2. «Nous n’allons pas attendre une décision du gouvernement pour mettre en place l’économie circulaire des déchets du BTP dans la région Ile-de-France», Corinne Rufet, vice-présidente de la région, en charge de l’environnement, de l’agriculture et de l’énergie, en septembre 2013 pour le JDLE
    C'était fort...

    RépondreSupprimer
  3. « Nous sommes impuissants »
    Geneviève Wortham (PS), présidente de l'Observatoire régional des déchets en Ile-de-France, est désolée mais pas surprise d'apprendre l'ouverture à venir de deux nouvelles décharges en Seine-et-Marne.

    Ces derniers mois, elle a ardemment milité pour que le conseil régional adopte le Plan régional de prévention et de gestion des déchets de chantier (Predec) et plus encore pour que celui-ci instaure une « sanctuarisation » du département. Il s'agit d'y interdire toute nouvelle ouverture de décharge pour les trois années suivant l'adoption du plan. La Seine-et-Marne recueille déjà plus de 80 % des déchets de chantier produits en Ile-de-France, ce qui lui vaut le surnom peu enviable de « poubelle de l'Ile-de-France ». Seulement voilà, « le Predec n'a toujours pas été définitivement adopté et n'a donc pas encore de valeur législative ou réglementaire », précise la conseillère régionale, qui constate que « nos craintes de voir les demandes d'autorisation d'ouvertures de décharge se multiplier dans les mois précédant l'entrée en vigueur du Predec se confirment ».

    Les élus du conseil général ont également manifesté plusieurs fois leur opposition à de nouvelles ouvertures de décharges dans le département à travers des opérations médiatiques. « Nous sommes impuissants, constate Geneviève Wortham, qui soutient ce mouvement. En matière de déchets, la région est chargée de la planification mais ce sont les préfectures qui délivrent les autorisations. Or les préfectures, quand bien même souhaiteraient-elles s'opposer à l'ouverture de nouvelles décharges, n'ont pour l'heure pas les moyens législatifs de le faire. »
    Le Parisien - 07/01/2015

    RépondreSupprimer