Semaine du développement durable 2014, le thème :"Consommer autrement"

Comme chaque année, le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie organise du 1er au 7 avril la Semaine du développement durable.
En 2014, la 12e édition a pour thème « Consommer autrement » avec des mots clés comme : recyclage, réparation, produits de saison, etc.
« Nous sommes déjà entrés dans l’ère de la consommation durable.»
parait-il...




Que propose la Semaine du développement durable cette année ?
Des manifestations organisées par des collectivités, associations, entreprises, administrations ou établissements scolaires, des affiches, logos et visuels téléchargeables sur le site consacré à la Semaine du développement durable 2014, et l’occasion de tester ses connaissances et découvrir de nouvelles tendances responsables grâce à un jeu concours et à des animations sur les réseaux sociaux !
bref du lourd...
Et un Focus sur l’économie circulaire...
« Quand les déchets d’aujourd’hui deviennent les ressources de demain » comme si nous ne savions pas déjà !  Ok, mais faut-il encore les mettre en oeuvre. lorsque nous voyons les implications de grandes entreprises comme la SNCF à proposer :
« La SNCF a validé en décembre 2013 sa politique « Économie circulaire », dont le déploiement est prévu pour 2014. L’entreprise veut mettre en place une politique volontaire de valorisation et de recyclage des matières en fin de vie, comme les uniformes destinés à la réalisation de feutres acoustiques ou de fil recyclé.»
Plus >> pour "Sénart Citoyens" nous pensons qu'une entreprise comme la SNCF pouvait faire mieux, et nous ne parlons pas des autres qui apparemment ne ce sentent pas concernés.
Question en passant, combien va coûter cette campagne à l’échelle nationale ?  En affectant ne serait-ce que 10% de ce budget à des organisations actives ou communes nous pourrions agir à une échelle locale, départementale voir plus. Mais il faut arrêter certaines de ces "journées et/ou semaine" de bonne consciences !

Consommation responsable: une grande partie de nos concitoyens sont prêt à y participer !
Faudrait-il encore que les chaines de recyclages soit respectées. Les infractions ne manquent pas, comme par exemple balancer le contenu des camions dit "jaune" (papier, carton, plastiques) pour alimenter les incinérateurs de la couronne parisienne qui doivent impérativement absorber 750 000 tonnes de déchets / ans pour être rentables et pour lesquelles il faut du "carburant". Mais ceci n'est micro-exemple !
Comme le disait bien Coralie sur l'article "Transition énergétique : les ministres ont >> " ont marche sur la tête !

Fraude à l'environnement en Seine-et-Marne, une de plus ou une de trop ?

La loi oblige les entreprises de BTP à faire recycler leurs déchets dangereux. Une sous-traitance coûteuse certes mais indispensable pour la préservation de notre environnement. Bon plan pour des malfaiteurs qui proposaient de s'en charger à prix cassés, mais qui au lieu de les décontaminer, les enfouissaient, parfois contaminés par de l'amiante, sur des terres agricoles de la Plaine de France, à 20 km au nord-est de Paris.
Pour gérer ce réseau d'enfouissement illégal de déchets toxiques, la bande avait recours à diverses combines. Une entreprise qui leur donnait une façade légale, RTR Environnement. Des achats fonciers douteux, comme celui de ce terrain situé en zone inondable à Villeparisis où les malfaiteurs ont déversé pendant des mois des tombereaux de déchets toxiques.
Sur ce petit coin de terre entre deux bretelles d'autoroutes, on peut encore observer le panneau siglé au nom de l'entreprise RTR.


















A la vue de cette image (source: Jessica Lopez Escure - AFP) Il est clair que le "Portail" de cette entreprise transpire le sérieux et la compétence (avec une adresse gmail en plus, très Pro...)

C’est  le ballet de camions charriant les matières polluées qui a mis la puce à l’oreille à une association locale, l’Adenca. Comme quoi, les associations ne compte pas pour des prunes (voir notre article et le commentaire de "Coralie" sur "Transition énergétique : les ministres ont reçu leur lettre de cadrage 2014 !"

Une question taraude toutefois l'équipe de "Sénart Citoyens", les élus locaux ils sont ou sur ces problématiques ? Des autorisations sont elles accordées, ou chacun fait comme il veut ?  Cet exemple sur Villeparisis illustre bien un manque de vigilance et de présence sur le terrain.

Nous ouvrons le débats, et reviendrons bientôt vers vous avec un dossier complet consacré à ce sujet dans le n°1 de Sénart Citoyens - Le Mag, prochainement en ligne.

Transition énergétique : les ministres ont reçu leur lettre de cadrage 2014 !

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, a adressé le 18 février aux membres de son Gouvernement, les « lettres de cadrage pour la transition écologique en 2014″. Ces lettres individualisées fixent aux ministres les priorités pour 2014. Revue de détails pour chaque ministère.



Le cadre pour Philippe Martin, ministre de l’Ecologie
Outre la conduite de plusieurs réformes législatives et la préparation de la prochaine Conférence environnementale en septembre prochain, le ministère de l’Ecologie et du Développement Durable et de l’Energie mettra en œuvre et pilotera (sous l’autorité du Premier Ministre) la politique de transition énergétique, avec en ligne de mire une politique de sobriété concrétisée par la rénovation énergétique des bâtiments.
Il devra s’attacher plus particulièrement à un certain nombre de chantiers, parmi lesquels :

Mettre en œuvre la feuille de route des Etats généraux de la modernisation du droit de l’environnement (de nouvelles propositions sont attendues pour l’été 2014) ;
Favoriser la contribution des politiques de mobilité durable aux objectifs de la transition énergétique en contribuant à l’amélioration des performances des modes de transports (en mobilisant par exemple le programme d’investissement d’avenir), en veillant à l’emploi équilibré des modes de transports sur le territoire ;
Contribuer à la réflexion sur la ville de demain, durable et intelligente ;
Poursuivre la recherche d’un accord international en vue de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique 2015, en promouvant aux niveaux européen et international les objectifs défendus par la France en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (40% en 2030 puis 60% en 2040) ;
Promouvoir en France l’économie circulaire ;
Favoriser l’emploi lié à la transition écologique ;
Moderniser la politique de l’eau et sa gouvernance.

Whaou... rien que cela, et pour les autres, il y a de quoi s'occuper également.
Entre autre :


Le cadre pour Aurélie Filippetti, ministre de la Culture
Elle devra s’ assurer de l’adaptation des compétences des architectes à la transition écologique et énergétique.
Il lui est également demandé de continuer à adapter et à faire évoluer la réglementation de l’architecture, des monuments historiques et des espaces protégés, tout en participant à l’effort de simplification, notamment à travers le projet de loi sur le patrimoine. Ce dernier précisera, au titre du code du patrimoine, les conditions de protection de certains sites aujourd’hui inscrits au titre de la loi de 1930, et ce en lien avec les dispositions relatives aux sites et aux paysages figurant dans le projet de loi relatif à la biodiversité.

Le cadre pour Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances
Jean-Marc Ayrault demande au ministre de l’Economie et des Finances de poursuivre les travaux du Comité pour la fiscalité écologique qui porteront en 2014 sur les évolutions de la fiscalité des déchets, celle de la biodiversité et sur les compensations à l’introduction d’une fiscalité carbone. Le ministère de l’Economie et des Finances devra également contribuer aux discussions européennes sur la définition d’un nouveau cadre énergie-climat et sur la réforme du système de quotas de gaz à effet de serre. Pierre Moscovici devra également proposer, au niveau européen, une évaluation de l’impact économique et environnemental de l’allongement de la durée de « garantie légale de conformité » de 2 à 5 ans pour certaines catégories ciblées de produits et participer à l’amélioration de l’information du consommateur sur les critères de matières recyclées, de durée d’usage et de garanties, via un renforcement des critères correspondants dans les éco-labels, les étiquetages et les éco-certifications existants.

La garde des sceaux et ministre de la Justice, Christiane Taubira 
Veillera d’une part à conforter l’exemplarité de l’Etat et à définir des objectifs ambitieux en matière de responsabilité sociétale de son ministère, notamment dans la cadre du plan national d’action pour des achats publics durables et d’autre part à finaliser les dispositions législatives permettant de consacrer la reconnaissance juridique du « préjudice écologique ».

Pour Manuel Valls, ministre de l’Intérieurde veiller à une mobilisation des préfets, sur deux plans :
- la mise en œuvre des plans climat-énergie territoriaux portés par les collectivités de plus de 50 000 habitants ; ils permettront de respecter les objectifs de développement des filières d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse et géothermie, réseaux de chaleur, énergies marine) en prenant appui sur les initiatives locales, en évitant les conflits d’usages et en prenant en compte le retour d’expérience sur les projets déjà réalisés ;
- la politique de l’eau (bonne application de la directive « eaux résiduaires urbaines », directives-cadre sur l’eau et sur la stratégie pour le milieu marin).

Pour le ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, il est invité (j'aime beaucoup le terme "invité") à doter les secteurs le nécessitant sur les 34 plans de la Nouvelle France Industrielle d’une stratégie limitant leur consommation en ressources et en énergie sur le territoire. Il devra se mobiliser en faveur de l’économie circulaire à l’échelle de chaque secteur industriel et mobiliser les comités stratégiques de filières pour qu’ils s’engagent de manière volontaire sur des stratégies concrètes, adaptées aux spécificités de chaque secteur, permettant notamment l’incorporation de matières recyclées. Jean-Marc Ayrault lui demande également de mettre en œuvre les contrats de filières du Comité stratégique de filières éco-industrie (COSEI) dans les domaines de l’eau, de la valorisation industrielle des déchets et des énergies renouvelables. Dans le cadre du COSEI, il devra veiller à ce qu’un contrat puisse rapidement être conclu au sein de la filière de l’efficacité énergétique.

Bref,